Jim L. 30 ans, originaire de Paris, rédacteur web de profession ayant un intérêt pour l’Europe orientale et la culture slave, partage avec les lecteurs du blog Interviewsculture son expérience au Bélarus, ses lieux préférés pour des promenades et restauration, ses idées souvenirs, ses observations sur le climat et le changement du pays. Sa dernière visite au Bélarus en juillet 2020 tombe sur la réouverture des pays après la pandémie du covid-19 alors vous allez trouver aussi des informations pratiques. Cette interview poursuit une série des témoignages Me&Minsk.
Architecture imposante illuminée
J’ai découvert le Belarus pour la première fois en Octobre 2017, à l’époque je ne savais ni lire ni parler le Russe (même si je voulais apprendre cette langue depuis longtemps, je n’avais pas encore eu la motivation pour le faire). Cela s’est décidé presque par hasard avec un camarade, nous pensions visiter un pays à l’Est de l’Europe. Il était allé en Russie de son côté et voulait découvrir un autre pays. J’ai dit que le Belarus me tentait plus que les autres choix que nous avions évoqués, même si je ne le connaissais pas vraiment. Je connaissais juste les données assez basiques de géographie : capitale, localisation sur une carte entre Russie Lituanie Pologne et Ukraine, drapeau, nom du Président, pays forestier et agricole, et d’autres choses comme le rôle de médiateur diplomatique du pays avec les accords de Minsk.
Maintenant, en ce qui concerne ma première expérience « sur le terrain », je dois dire que cela ne s’explique pas vraiment, mais lorsque je suis arrivé à Minsk, sur l’avenue Nezavisimosti en taxi, en octobre 2017, de nuit, que j’ai vu les lumières sur les beaux immeubles d’architecture imposante, les grandes avenues, l’obélisque de la place de la Victoire, j’ai été, disons-le, emballé !
Après le climat a montré quelques caprices (il faut faire avec !), mais globalement, le peu que j’ai pu voir durant cette courte première visite : à savoir se promener dans les avenues Nezavisimosti et Pobediteley, ainsi que les rues Karla Marksa et Lénina, je me suis dit que je me devais de revenir, c’était fait, j’étais tombé amoureux de cette ville ! Le niveau de propreté de Minsk était inégalé à mes yeux, j’ai appris par la suite que cette ville se classait comme 3e ville mondiale la plus propre, derrière seulement Singapour et Tokyo. Autre fait qui m’avait abasourdi, la beauté des femmes biélorusses, ce que j’avais entendu dire était donc vrai.
Voici le lien (pour approfondir) vers ma publication sur le Routard à l’époque lors de ma première visite, mon ressenti, mon appréciation de la gastronomie, quelques photos etc…
J’ai visité le Bélarus sept fois en tout depuis l’octobre 2017 et ce n’est pas fini ! Je me suis rendu entre temps assez brièvement dans deux capitales, Prague et Londres, mais je n’ai pas eu ce lien avec ces villes qui s’est fait à Minsk.
Belles découvertes grâce à quelqu’un qui connaît la ville
Lors de ma seconde visite, en Mai 2018, j’ai eu l’opportunité de rencontrer quelqu’un de formidable au cours d’une soirée festive à Minsk, je l’ai ensuite revue pour faire mieux connaissance et partager nos expériences, notre vécu, pour mieux se connaître.
J’ai ensuite visité la ville le soir avec cette demoiselle et je dois dire que Minsk m’est apparue différemment, c’était pourtant la seconde fois que je la visitais, mais force est de constater que visiter en compagnie de quelqu’un qui connaît la ville, est plus intéressant ! J’ai évidemment gardé un contact régulier avec elle après mon retour en France (par ex : parler/écrire un peu en Russe pour progresser) et je l’ai par la suite revue à presque chacune de mes visites au Belarus. J’ai notamment découvert grâce à elle le parc aquatique de Minsk et que j’ai pris pour la première fois une marshrutka, cet emblématique moyen de transport de l’ex-URSS, si utile et pratique (je le préfère désormais aux trains pour les liaisons entre villes).
Parler Russe et Anglais
Actuellement je sais lire presque parfaitement le cyrillique scripte (le cursif est parfois un peu difficile), j’ai moins de mal à m’exprimer en Russe (je ne le parlais pas du tout au début) même si je ne suis quand même qu’en niveau « faux débutant ». Je suis des cours tous les samedis de Russe en format 1h30 dans la ville de Fontenay aux Roses (Hauts-de-Seine, 92), grâce à l’Association Culturelle Amitié Franco-Biélorusse, ces cours qui se sont poursuivis en format Skype durant le coronavirus. Cette association organise d’ailleurs des évènements culturels et culinaires liés au Belarus de temps en temps sur Fontenay.
J’essaie le moins possible d’utiliser l’Anglais, même si des fois quand je veux faire une longue conversation je l’utilise (du moment que les personnes sont anglophones, ce qui n’est pas toujours le cas), car j’y ai plus d’aisance et de vocabulaire.
Ce qui a changé aussi, c’est que je connais maintenant bien la ville de Minsk, l’application Yandex Maps est désormais optionnelle, pour quand je ne me rappelle plus de quelque chose.
Bélarus et covid-19: mesures de sécurité en juillet 2020
Ma dernière visite en juillet 2020 a été spéciale dans une certaine mesure. Car il fallait porter le masque pendant toute la durée de l’attente en aéroport, ainsi que durant le vol, l’escale (à Francfort, vol avec Lufthansa) puis le vol, avec des mesures de distanciation.
J’ai porté le masque dans le métro, mais pas en dehors, car hormis les seniors, les personnes en contact prolongé avec les gens de par leur métier (caissières, agents, personnel d’hôtel, serveurs etc…), une bonne partie de la population ne le portait pas. Cela s’est confirmé à Moguilev où moins de monde parmi les gens hors seniors et celles et ceux par prudence professionnelle, le portaient.
Il y a eu contrôle de température à l’hôtel Planeta (thermomètre électronique posé sur le front pour vérifier la température) où des mesures de précaution étaient observées par le personnel de l’hôtel. En même temps, nous venons de l’extérieur, hypothétiquement de pays plus touchés que le Belarus, je comprends ces précautions vis-à-vis des touristes.
A l’aéroport, il n’y avait pas de test requis, mais recommandé. J’ai fait le test avant de partir dans le délai recommandé, problème toutefois, les résultats prenaient une semaine à être transmis, donc test caduque pour mon voyage (que j’avais fait surtout pour ce voyage). Il y avait la distanciation avec des lignes de marquage au sol dans les supermarchés de Minsk et Moguilev. Et des indications pour les masques et les gestes barrières dans certaines boutiques, ainsi que des informations sur certains panneaux et du gel hydro-alcoolique disponible à l’entrée des stations de métro et de certains restaurants/magasins.
Sinon, par rapport à la France ou l’Europe de l’Ouest, je ne me suis pas trouvé impacté, ou mis en difficulté pour faire des activités, mais j’ai pu constater qu’à l’aéroport, certaines boutiques d’habitude ouvertes en zone internationale étaient fermées. J’ai aussi pu constater qu’il y avait moins de touristes dans les hôtels, mais aussi dans les lieux habituellement visités. Avec le temps estival et la période de pleine saison, il y avait très peu de touristes par rapport à l’an dernier aux mêmes dates, même si Minsk n’est pas une ville très touristique (ce qui ne me déplaît pas, puisque je n’aime pas le tourisme de masse).
Endroits et activités préférées
A Minsk :
- Parc Pobedy / Parc de la Victoire
- Avenue Nezavisimosti / Indépendance et la place du même nom
- Place Pobedy / de la Victoire (obélisque)
- Rue Karla Marksa
- Avenue Pobideteley
- Nemiga et rue Zubickaya
- Rue Lénine et la place de l’Hôtel de Ville avec ses statues et sculptures lumineuses
- Bords du Svislach / Quartier de la Trinité
- Parcs Yanka Kupala et Gorki
- Centres commerciaux Tsolica Center et Galleria Minsk
- Environs du Dinamo Minsk stadium
J’aime bien me promener en ville et encore plus dans les parcs, je visite de temps en temps les musées. J’ai visité des musées régionaux ou thématiques à Minsk (musée de la Grande Guerre Patriotique, musée de l’art national, musée du chat, musée des miniatures, musée du cinéma biélorusse…), ainsi que dans les autres villes que j’ai visitées (Brest et Moguilev). J’aime beaucoup les parcs de Minsk, dont le Parc Pobedy et aussi le Kupala, le Gorki. A Moguilev, le parc Padmikollié est aussi un de mes favoris.
Cuisine biélorusse: lieux favoris de restauration
J’aime aussi les restaurants bars et clubs que l’on trouve là-bas. Je suis un adepte de la cuisine Biélorusse et tout particulièrement de la chaîne de restaurants Vasilki, que j’ai découverte pour la première fois en Octobre 2017, dans son restaurant-référence, celui au n° 16 perspective Nezavisimosti.
Vasilki est devenue ma chaîne de restaurants préférée, non seulement au Belarus, mais de manière globale. Leurs boissons (notamment limonades, mors et thés aux fruits sont juste incroyables !) et leurs plats (draniki, matchanka, plats de poisson, plats à la poêle etc…) sont un véritable régal, sans oublier l’ambiance et la décoration ! J’ai en outre découvert un nouveau Vasilki à Moguilev, inauguré après ma dernière venue.
J’ai pu découvrir d’autres cuisines du monde de l’espace post-soviétique au Belarus, car il n’y a pas que de la cuisine biélorusse ! On y trouve notamment des restaurants de cuisine caucasienne (mention pour le café Tandyr de Moguilev sur la place Slavy), ouzbèke (mention pour le Chaihana Tashkent de Minsk sur la rue Komsomolskaya) et turkmène (KaraKum à Minsk).
Côté restauration rapide, on trouve des chaînes locales, mais aussi des grands noms (comme KFC, Burger King, Domino’s Pizza) assez facilement dans plusieurs villes et McDonald’s à Minsk pour ne citer qu’eux, ou encore Dodo Pizza qui est une grande chaîne de restauration Russe.
Les bars et cafés que j’ai pu tester à Minsk ou Moguilev sont également très intéressants non seulement pour leur ambiance, mais aussi pour ce que l’on y sert. Mention pour le(s) Garage Café de Minsk ou encore le TOCHKA bar à Minsk. Les clubs il y en a pour tous les goûts, des plus authentiques et proches du quotidien des biélorusses, et d’autres qui sont plus « bling bling ». A Moguilev, je pourrais citer comme cafés/bars le Van Gogh ou le Churchill.
Idées des souvenirs biélorusses
Les souvenirs que j’achète, il y a tout d’abord les magnets des lieux/symboles importants, c’est pourquoi j’ai des magnets de Minsk, de Brest, de Moguilev (je n’en avais pas acheté à Grodno, malheureusement). Ensuite, j’ai acheté deux tasses « mug », dont une cette dernière fois, mais aussi des petites sculptures artisanales (des petits chaussons), une représentation de cigogne sur cadre, deux porte-clés, un set de serviettes de table avec motifs biélorusses, sans oublier évidemment t-shirts, sweats et autres vêtements aux symboles biélorusses. J’avais même acheté un petit agenda avec motifs biélorusses.
Ensuite, les souvenirs plus alimentaires, avec en pole position le chocolat biélorusse (Kommunarka, Spartak…) et la vodka biélorusse (et cette dernière fois, la fameuse vodka Gérard Depardieu). J’avais aussi acheté un ouvrage en Anglais relié illustré et complet sur l’histoire du pays l’an dernier.
Crédit photos: Jim L.
La suite du témoignage vous attend dans l’article découverte de Moguilev, Grodno et Brest
Blog Bélarus-Biélorussie: actualité culturelle 
Merci pour cet article agréable à lire et intéressant car écrit par un passionné. De bonnes idées aussi de choses à faire et à voir à Minsk. A ajouter peut-être maintenant la très impressionnante fontaine musicale qui vaut vraiment le détour !
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